24h sans manger...
- Cindy Roelants
- 2 oct. 2019
- 2 min de lecture
Des vacances en bivouac qui tournent à l'expérience de la faim...
Nous voilà partis vendredi 16 Août, l'esprit léger et le sac plein, pour 4 jours de bivouac en Ecosse.

Ce matin là, nous prenons un bon petit déjeuner "Scottish" chez M. Stevenson avant d'aller les courses pour le séjour. Un bien gras et bien salé: œufs aux plats, bacon, beans, champignons, tomates... De quoi tenir des HEURES !!!!
Effectivement, nous partons à l'aventure le ventre plein, le sac tout autant et l'esprit tranquille pour ne pas avoir à chercher d'auberge pendant au moins 24h.
Au bout de 6h de marche, le petit déjeuner œufs-bacon-flageolets, étant digéré depuis plusieurs heures, nous décidons de faire une pause café en utilisant notre réchaud...
Et là, Malheur... le réchaud ne fonctionne pas !!!!
Bilan: nous sommes à 5h de marche de la prochaine ville, sans pouvoir faire de feu, sans pouvoir manger et en pleine forêt (sous la pluie.)
Quel meilleur moment pour expérimenter le fait d'avoir faim.
Pour les patients, cette expérience est proposée aux gens qui ont peur de manger quand ils ont faim (par peur de trop manger) ou qui ne ressentent pas la faim (par habitude de manger aux mêmes heures par exemple.) Le but étant de retrouver la sensation de faim, afin de comprendre en quoi elle aide à manger la juste quantité de ce qui nous fait plaisir.
Que s'est-il passé après?
Apparemment, je vous le donne en mille, on ne meurt pas de faim. Mais si vous le saviez déjà, les conséquences de ce test ont été plus surprenantes que ce que je pensais.
Après ces 4h de marches, nous avons continué 1h de plus pour poser la tente chez Sandra, une charmante dame qui nous a offert un thé au lait et une magnifique part de Lemon Cake. J'en salivais comme si j'avais trouvé les œufs de Pâques. Et pendant que nous savourions ce jolie gâteau ma faim est passée et le goût ne me plaisait plus. J'ai donc emballé le reste de la part pour le "au cas où...".
Une fois la tente posée, la tentative d'allumer un feu échouée, mon chéri se rassasiait d'une tranche de jambon blanc et une poignée de cacahuète pendant que je digérais encore mon délicieux cake.

Il a fallu attendre le lendemain midi après 4h de marche pour avoir à nouveau faim ! Et savourer un repas complet, chaud et bien cuisiné.
Bilan de ces 48h dernières heures: je n'avais pas faim aux heures "légales", je n'ai pas mangé autant que d'habitude, j'ai mangé des aliments plus riches que mes repas habituels et ils m'ont calé plus longtemps, j'ai marché les randonnés aussi bien qu'avec trois repas par jour si ce n'est même mieux et je me suis fait plaisir !
Ma hantise d'avoir peur d'avoir faim et d'être fatiguée s'est révélée être une grosse légende urbaine.
Ils ne nous arrivent rien quand on a faim, si ce n'est de manger avec plaisir ! (y a pire vous ne croyez pas? ... )
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